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 Liberté liberté... adieu ?

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MessageSujet: Liberté liberté... adieu ?   Liberté liberté... adieu ? Icon_minitimeVen 30 Nov - 22:52

Le chorégraphe et plasticien flamand Jan Fabre, figure polémique de la scène artistique, a présenté jeudi soir en première mondiale à Athènes sa dernière création, "I am a mistake", un plaidoyer pour la liberté de fumer dans une société qui "impose la bonne santé".

Sur scène, quatre danseuses et une comédienne fument sans discontinuer - provoquant des toux dans les premiers rangs. Derrière elles sont projetées des images de femmes cigarettes à la bouche, l'air langoureux ou triste. La comédienne clame: "Je suis fidèle au plaisir qui essaie de me tuer!".

"Quand j'ai écrit ce texte en 1988, c'était à la fois un hommage à Luis Bunuel et Antonin Artaud et un travail sur le plaisir de fumer. C'est une sorte de manifeste émanant d'un artiste, lui même gros fumeur, qui d'ailleurs meurt à la fin d'un cancer de la gorge", raconte Jan Fabre à l'AFP.

Les images sont de la cinéaste belge Chantal Akerman, sur une musique du compositeur contemporain allemand Wofgang Rihm, jouée sur scène par les musiciens de l'Ensemble recherche. Le texte, écrit en 1988, est de Jan Fabre.

"Au départ c'est Rihm qui est venu me voir pour me demander de travailler avec lui sur ce texte. C'est donc par hasard s'il revient aujourd'hui, alors que tout le monde est entré en guerre contre la cigarette et que le fumeur est un peu devenu le nouveau nègre de la société. Mais du coup il semble avoir plus de force", se félicite l'artiste anversois, toujours grand fumeur à 49 ans.

Dans l'acte de fumer, Jan Fabre voit d'abord la marque d'un choix individuel, contre l'ordre social. "Je ne m'attaque pas aux non-fumeurs, je les respecte, mais ils doivent nous respecter en retour", dit-il.

"J'ai été très choqué par cette affaire aux Etats-Unis d'un employé renvoyé de son entreprise après avoir été contrôlé positif à la nicotine pour avoir fumé chez lui. Jusqu'où vont-ils aller? Je condamne cette société du contrôle, qui vise une sorte de dictature du bonheur, où tout le monde doit faire de la gym, être en bonne santé, avoir l'air jeune, beau et productif!".

Dans une mise en scène sobre, presque austère, les danseuses découpent rageusement des pages de publicité pour cosmétiques ou des photos de mode et s'amusent à les maltraiter, les brûlent avec leurs mégots. Elles font de même avec des posters de George Bush ou Vladimir Poutine, qu'elles gribouillent, potaches, de fausses moustaches ou de dents de vampires.

A l'écran, les fumeuses de Chantal Akerman (des danseuses de la troupe de Jan Fabre) belles et mystérieuses, jouent des volutes de leurs clopes.

"Ce qui m'intéresse aussi c'est bien sûr l'aspect esthétique et sensuel qu'il y a dans l'acte de fumer. Dans le film on perçoit dans la gestuelle des fumeurs à quel point celle-ci rejoint l'histoire du cinéma. Il y a un nombre tellement important de scènes de films où un homme et une femme fument, s'échangent du feu, c'est extrêmement érotique", dit Jan Fabre.

Enfant terrible de l'art contemporain - artiste associé du Festival d'Avignon en 2005, il avait fait scandale avec deux spectacles violents et dérangeants, "L'histoire des larmes" et "Je suis sang" - Jan Fabre se défend de verser volontairement dans la provocation. "Je suis une erreur parce que je ne sais pas faire semblant", clame la comédienne dans son spectacle.

Après le Palais de la musique d'Athènes, où il a reçu jeudi soir un accueil plutôt timide de la part du public, le projet va poursuivre sa tournée en décembre dans les salles du réseau Echo (European Concert Hall Organisation) à Vienne, Amsterdam, Birmingham, Luxembourg, Bruxelles, Cologne et Paris.
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